[8] Au fil du temps : La fin du Vietnam

Avr
2011
16

posted by on Histoire de voyage

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Je suis donc à nouveau dans un bus vers une nouvelle destination. Oui, encore une destination dont je me rappelle pas le nom. Ces deux derniers mois j’ai l’impression d’avoir fait que bouger, de passer d’une ville à une autre, d’un hotel à une Guesthouse, d’avoir rencontré des dizaines personnes et de les avoir quitté tout aussi rapidement, d’avoir connu tout les sentiments et ressentiments … En trois mots : J’ai voyagé ! Et, pour votre plus grand bonheur (j’espère) mais surtout le mien, je continue sur les routes du Nord Vietnams …

Sea, Sun & Scuba diving

Je suis donc dans un énième bus, mais pas n’importe quel bus. Celui ci est un « Sleeping bus », en gros au lieu des traditionnels sièges il y a des genres de mini lits. Deux rangées de chaques cotés à coté des fenêtre et une centrale. Tout a été optimisé par le genie créatif chinois, des lits qui semblent se compléter pour économiser de l’espace. On doit enlever ses chaussures et les placer dans des alvéoles prévues à cet effet et la plupart des sacs vont en soute pour ne pas encombrer les allées. J’ai oublié de dire que les lits étaient superposés et qu’ils étaient fourni avec une petite couverture et un coussin (qui servent plus à se protéger de l’air conditionné qu’au confort). C’est merveilleux, épatant, époustouflant et parfaitement conçu pour faire voyager les masses asiatiques. Et c’est là ou le bas blesse. Ca a été optimisé pour une taille standart asiatique et il faut avouer que c’est pas les mêmes standarts que nos dimensions européennes. Et à voyager dans ces bus si particuliers, je me sens comme dans … vous savez cette autre chose qui a été prévu pour des tailles asiatiques … Bref, je me sens à l’étroit !

Plage de Nha Trang

Le retour des plages + cocotiers

Quelques 12 heures plus tard, je débarque sous le magnifique soleil de Nha Trang. Chouette, une plage de sable blanc avec des cocotiers, ça faisait longtemps ! La mer est calme et le soleil brille, quelles conditions parfaites pour faire de la plongée. Et oui, car en plus d’être doté d’une plage idylique Nha trang est aussi connu pour ses sites de plongée (et après coup je me demande toujours pourquoi). Je m’inscris donc pour passer mon PADI niveau 2 qui porte le magnifique nom d’Advance Open Water (je suis épaté par la créativité de ceux qui ont pondu le nom au passage). Je choisi une école parmi les dizaines aux alentours, je remplis les 10aines de formulaire justifiant que je connais les risques de pratiquer tel sport à risque et qu’en aucun cas je poursuivrais l’école même si elle oublie de mettre de l’air dans mes bouteilles (ça arrive …. non je déconne … quoique …). Mais au moment de payer, surprise, ma carte est refusée. Et voilà, il n’y pas plus frustrant sentiment que de voir sa carte refusée alors qu’on sait qu’on a de l’argent sur son compte. En partie car ça implique devoir intéragir avec la pire organisation après les services postaux : les Banques !!

J’ai un peu de cash d’avance donc ça me permet de régler une partie de la somme afin de commencer le programme. Les mouettes braillent, le soleil brille et je n’ai plus d’argent … Mais quelle importance pour le moment, je suis sur un bateau au milieu d’une mer d’huile à me rappeler les règles de sécurité sous l’eau. Oui, certains l’oublient mais il y a des règles précises quand on plonge avec des bouteilles. Sans bouteilles c’est facile, la règle générale est « si vous avez au moins un de vos orifices (ceux vous servant à respirer) hors de l’eau, vous pouvez l’utiliser, sinon éviter ». Enfin, je vous éviterez le listing, mais c’est plus compliqué quand on a la capacité de respirer sous l’eau.

Je m’éterniserai pas sur la plongée. En résumé, c’était beau, la visibilité était pas super, j’ai plongé trois jours, j’ai fait des activitées aussi passionnantes que « Orientation sous-marine », « optimisation performante de la flottabilité » (si si, on peut optimiser de manière non performante) ou encore « recherche et découverte ». D’ailleurs, au sein du dernier module on devait trouver un petit sac orange. Et bien, à ce jour il siège toujours au fond de l’océan, même les instructeurs n’ont pas été capable de remettre la main dessus !

Un petit incident cependant. Alors que j’écoutais diverses instructions de mon prof, j’ai pas fait gaffe que j’étais dos au soleil. Ca n’a pas duré plus de 10 minutes mais j’ai … comment dire gentiment …complétement cramé ! Heureusement que les jours suivant, comme si le soleil était honteux de ce qu’il venait de me faire (Oui, je rend le soleil honteux et bientôt … Chuck Norris), il s’est mis à pleuvoir. La pluie tombe, je ne plonge plus et j’ai toujours pas d’argent ! Grâce à des efforts surhumains pour utiliser mon peu de matière grise, je ne comprend toujours pas pourquoi je ne peux pas retirer d’argent. J’utilise alors celle de mon père sans plus de succès (ça doit être de famille). Au final, après m’être acharné sur pas loin de 7 différents distributeurs automatiques, j’en trouve un qui veut bien me donner quelques billets. Comme ça, sans raison apparente … Bon, ça restera une énigme mais je peux maintenant payer mes cours et continuer mon voyage vers le Nord.

A la recherche du soleil

Hoi An, la ville des tailleurs ! Je sais pas combien ils sont, mais à vue de nez au moins 200 boutiques. Il n’est pas possible de marcher 10m sans se faire arpaguer pour se faire confectionner des vêtements. Le pire c’est que c’est pas trop cher et je me serai bien fait faire un sweat en remplacement de celui que j’ai perdu, mais j’ai pas trop de place dans mon sac et j’ai peur de l’oublier quelque part à nouveau. Donc, je décide de repartir vers le nord n’ayant que mon tee-shirt à manches longues pour me tenir chaud sous la pluie.

Maisons du vieux quartier d'Hoi An

Maisons du vieux quartier d'Hoi An

Quand j’arrive à Hue, ça fait bien une semaine qu’il pleut. Toutes sortes de pluies, je me croirais dans Forest Gump, mais c’est pas quelques gouttes qui vont m’arrêter et je vais visiter la cité pourpre interdite. L’ancien palais de la dynastie N’guyen. Autrefois, seuls les membres royaux (sans jeux de mot) et les eunuques étaient autorisés à pénétrer (voilà le référent) dans la cité. Malheureusement, elle fut pas mal bombardé pendant la guerre du Vietnam. Ce qu’il en reste est tout de même sympa, surtout les jardins avec les « douves » qui en fait un lieu plutôt romantique. Bon, quand on est seul et sous la pluie, ça n’a pas grand intérêt mais c’est toujours bon à savoir.

L'entree de la cité pourpre de Hue

L'entree de la cité pourpre de Hue

J’en ai marre de la pluie, de mes habits humides qui ne veulent pas sécher et d’avoir sans arrêt l’impression d’avoir de l’eau dans mes chaussures. C’est pour ça que suis content de retrouver mon bus aux mensurations réduites direction Hanoi et qui sait peut-être le soleil !

Une fabrique de lanterne à Hoi An

Une fabrique de lanterne à Hoi An

C’est le nord !

Je me réveille dans les rues de Hanoi. Depuis toujours je me suis imaginé comment sont les villes d’asie, et plus je me promène à la recherche d’un lieu ou dormir, plus je redécouvre les stéréotypes de mon imaginaire. Des milliers de scooters créant un grondement incessant dans les rues aux trottoirs envahis de stands de nourriture entourés de leurs mini-tables et mini-chaises. Avec leurs chapeaux coniques et portant leurs balances à l’épaule, des femmes s’arrêtent sur demande pour vendre, soupes, fruits ou gadgets inutiles. Impossible de marcher sur les trottoirs, ni sur la route, on passe donc notre temps à passer d’un à l’autre en fonction de la circulation. D’ailleurs les compétences acquises à Saigon sont ici plus utiles qu’ailleurs. Et, en bonus, on a toute la clique de chasseurs de tête (chauffeurs de taxi, publicitaires, arnaqueurs, …) qui tournent à la recherche de viandes fraiches. A titre d’exemple, lors d’une balade d’une heure dans le centre de la ville, on m’a interpelé pas moins de 25 fois. Et encore, j’ai essayé d’éviter les « eyes contact », sinon je suis sur que je peux doubler ce chiffre !

Construction si particulière à Hanoi

Construction si particulière à Hanoi

J’aime bien l’atmosphère qui se dégage de la ville mais mon vol popur Bangkok approche et je ne vais pas m’éterniser. Première étape, jeter un coup d’oeil à la grandiose, fantastique, inqualifiable et mondialement connue Baie d’Halong.

Moi devant le mausolee d'Ho Chi Ming

Moi devant le mausolee d'Ho Chi Ming

Le temps est malheureusement un peu couvert mais comme c’est pas prêt de s’améliorer, je monte dans le bus direction la fameuse baie. Je crois que lorsqu’on visite le Vietnam et qu’on rentre la première question que tout le monde pose est à propos de la baie D’Halong. Alors, quand est-il selon moi ? Bien que ça doit être beaucoup plus jolie sous le soleil, ça vaut le coup. Voir les photos c’est bien, mais la réalité de la chose est beaucoup plus impressionnante. Pour ma part, je la classerai en seconde place des plus belles merveilles naturelles que j’ai vu. Un petit regret, cependant, j’y suis resté que deux jours et un de plus n’aurait pas fait de mal.

Mini aperçu d'Halong Bay dans le brouillard

Mini aperçu d'Halong Bay dans le brouillard

Ce que je conseillerai de faire (et que je n’ai pas fait), c’est de prendre un ticket depuis Hanoi bus & boat pour l’ile de Cat Ba. Passé la nuit là-bas, visiter l’île et surtout le parc national le lendemain, et rentrer sur Hanoi le jour suivant. Pourquoi ? Parcequ’en fin de compte une balade en bateau de quelques heures à travers la baie suffit, selon moi, à en savourer la beauté. Donc, autant en profiter pour faire un peu de marche (ou de vélo) et explorer le parc naturel qui est juste à coté. Le ferry nous permettant de profiter de la baie sur l’eau.

Je rentre à Hanoi ou je vais réserver mon billet de train pour la deuxième étape : Sapa. Cette petite ville, située au coeur des montagnes nord vietnamiennes, est célèbre pour ces rizières en terrasse. Bon, bien entendu, plus de place en couchette et je fais les 9h de trajet à comater sur un siège inclinable. Mais bon, j’en ai l’habitude maintenant ! J’arrive finalement sur place et là, grosse déception. Non pas que les paysages ne soient pas magnifiques, mais je les ai tout simplement pas vus car les nuages omniprésent anéantissaient la visibilité à 30/40m … Bon, j’ai quand même admiré les habits traditionnels des tribus des montagnes qui sont aussi colorés que le temps est gris. J’ai aussi remarqué que les gens là-haut sont étrangement plus petits, j’ai vu aucun local ne dépasser le mètre soixante. Héhé, je suis un géant dans les nuages … enfin, jusqu’à que je rencontre ces touristes suédois. Maintenant, je me sens plus comme un géant parmi les Vietnamiens mais un Vietnamien parmi les touristes …

Magnifique vue à Sapa

Magnifique vue à Sapa

Bref, c’est déçu que je retourne sur Hanoi, mais cette fois j’ai ma couchette !! Enfin, mon mini futon au dernier étage d’un lit superposé à 3 étages. Mais, c’est mieux que le siège inclinable et je dors comme un pitit bébé. Me revoilà à me balader dans la capitale à 4H30 du matin. Tiens tout est calme. La ville dors donc parfois. Demain, je décolle vers la Thaïlande alors je savoure cette dernière journée au Vietnam. Le soir alors que je mangeais mes derniers nems, on m’invite à aller voir un spectacle de marionnettes aquatiques. Pour ceux qui ne connaissent pas, la scène est un genre de petite mare ou les marionnettes semblent flotter sur l’eau. Chaque scène décrit des morceaux de la vie vietnamienne accompagné par un morceau de musique traditionnelle. J’avoue que c’était vraiment génial surtout l’orchestre et la musique.

Moi dans mon lit couchette

Moi dans mon lit couchette

Mais déjà, je suis dans l’aéoroport international d’Hanoi à faire tamponner mon passeport. Le Vietnam me laisse une drole d’impression, indescriptible, agréable et dérangeante. Finalement, les rumeurs étaient bien des ragots de backpackers et le Vietnam reste pour moi un monde à part qu’il faut découvrir peu à peu. Peut-être que je reviendrai prendre ma revanche, mais en attendant je suis en Thaïlande à Chiang Mai pour apprendre les secrets de la torture, … euh, je veux dire du massage .

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Article rédigé par Jérémy