Au fil du temps : RoadTrip sur la Stuart Highway

Août
2011
06

posted by on Histoire de voyage

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Avant tout je m’excuse brièvement car j’ai été assez occupé ces derniers temps et j’ai suis un peu en retard dans la narration de mes aventures ! Heureusement il est temps de rattraper ça ! Pour cette épisode de « Au fil du temps », il sera utile d’écouter une musique qui vous fait penser à un Roadtrip. Pour certains se sera quelques accords métalliques entrainant, pour d’autres un voix rauque et une guitare sèche comme dans le bon vieux temps en Amérique. Quoiqu’il en soit attachez vos ceintures et préparer à voir du paysage car on file dans le Sud le long de la fameuse Stuart HighWay ! YeeeeHaaaa !!

Au fil du temps : RoadTripping le long de la Stuart Highway

Comme vous le savez j’ai acheté une voiture à Darwin. Une magnifique Toyata Camri break qui a déjà bien usé le bitume australien du haut de ces 397000km au compteur. Sa carrosserie cabossée et toutes les imperfections de l’âge lui rajoute un charme auquel un globe-trotteur comme moi n’a pu résister. On notera les admirables protections des sièges qui me valent une certaine popularité ou que j’aille. Cette voiture me ressemble un peu, elle a plein de petites imperfections mais en son sein ronronnent un coeur tendre et solide. Bon, en fait la ressemblance ne fonctionne pas très bien car je ne suis pas fait d’acier mais plutôt de cette matière flasque et molle qu’on appelle graisse !

Mon monstre de métal et d'acier

Donc mon corps flasque dans mon bolide d’acier quittons Darwin avec un petit sourire au coin des lèvres. L’aventure du Roadtrip nous appelle ! Les étendus sauvages, les heures de conduite en lignes droites, l’art d’esquiver les kangourous et autres animaux qui tentent de défier les voitures sans, généralement, succès. Oh oui, que c’est bon de sentir ce sentiment de liberté. Le monde s’ouvre à moi je n’ai pas de limite je suis « seul » au monde dans ma voiture ma seule limite étant les mon imagination ….

Un nouveau jour se lève ...

Ca c’est la théorie ! En pratique, j’offre un lift (co-voiturage) à 2 canadiennes pour les premiers 1500km et malheureusement, elles étaient … comment dire … pas du genre backpackeur aventurières mais plutôt citadine ne voulant renoncer à leur confort qu’à très petites doses. Ici, on dit qu’il n’y pas de roadtrip ennuyeux, il n’y a que des personnes ennuyeuses et j’en ai eu la preuve … Mais en bon voyageur solitaire, je sais très bien ignorer les imperfections des autres et tout faire pour rendre les choses tranquille. Surtout l’histoire de 2 jours.

A partir d'ici, 1200km restent ...

Donc, nous voilà parti en ce lundi midi direction Alice Springs. Première partie 500 km jusqu’à XXXX ou l’on trouve un camping non loin des sources d’eau chaude. Quel délice de se baigner dans cette eau chaude après ces heures de conduite. Le cadre est super agréable et j’oublie les quelques personnes qui se baignent bruyamment autour de moi pour me plonger dans un univers de tranquillité.

Après mon bain matinal aux sources d'eau chaude

La première nuit dans ma voiture se passe bien. Il fait encore chaud dans le coin donc je ne m’inquiète pas encore. Réveil 6h30 et je file m’immerger dans la quiétude des sources. Ce coup-ci je suis seul et c’est un véritable délice d’effectuer quelques brasses sous le regard amusé de quelques oiseaux et lézards. Un léger courant me fait lentement dérivé et je me laisse porté par la délicatesse de l’onde pure … Je sors et la fraicheur du fond de l’air me saisi. Je fais quelques exercices de Yoga et me voilà prêt à reprendre la route.

Une baignade avant de continuer la route ...

Cette journée est la coeur du Roadtrip. 9 heures de routes pour environ 750km entre XXXX et Devils Marble (DM). DM est un national park à quelques centaines de mètre de la route ou l’on peut admirer de magnifiques formations rocheuses. L’endroit est, entre autre, appréciable au coucher et au levée du soleil. Ça tombe bien, on a pu assister au deux et ce fut vraiment splendide. C’est dans ces moments ou l’on oublie les heures de routes à s’arrêter tout le temps pour que ces demoiselles aillent au toilette, qu’on oublie les dizaines de camping-car garés sur le site des Devils Marbles, on est juste un autre individu à contempler la majestueuse nature.

Un aperçu de Devils Marble

Cette nuit fut plus fraiche et le froid m’a réveillé à plusieurs reprises, il va falloir que je pense à m’acheter une nouvelle couverture. En attendant, je trace le long des 400 kilomètres qu’il reste pour arriver à Alice Spring. Je dépose mes hôtes et je vais faire quelques achats (entres autres une couverture !!). Je reprend immédiatement la route, un gigantesque sourire fend mon visage, la musique que j’aime résonne à fond dans les speakers, je chante et je profite enfin, d’un Roadtrip à ma façon ! Les kilomètres s’enchainent sous les pneus de mon bolide, la musique résonnent et le paysage défile. Je me trouve une aire de repos sympa ou passer la nuit et je m’endors comme sur un petit nuage emmitouflé dans mes deux couvertures. C’est quoi la vie ? C’est ça la vie baby !

Devils Marble au lever du soleil

Même après une nuit plus ou moins passable, j’ai cet éternel sourire collé à mes lèvres. Un choix cornélien s’offre à moi. Dois je aller voir Ayer Rock (Uluru, le fameux rocher australien) et faire un détour de 500 km voir plus ou continuer mon chemin le long de la gigantesque Stuart Highway qui relie Darwin à Port Augusta. Encore une fois je me fis aux signes et en cette nouvelle journée le temps est plus qu’exécrable, il pleut sans arrêt et je me dis que je reviendrai voir le monument quand j’aurai un peu plus d’argent et sous un meilleur temps ! L’avenir me dira si j’ai bien fait ou pas en tout cas vu que la pluie a duré pas loin de 3 jours, je ne regrette pas mon choix. C’est quand même étrange qu’en plein « désert », je traverse juste au moment ou il pleut !

Encore un lever de soleil sur le bush Australien

On the Road again, je continue à descendre vers le sud, je traverse des villes qui annoncent fièrement leur 20 habitants et 10 000 moutons., ou encore des communautés minières ou la plupart des habitations sont troglodytique. Je reste scotché devant l’étendu des paysages, du Bush à perte de vue dans toute les directions. Parfois un paysage lunaire du aux nombreuses mines d’opales, et là je regarde avec un peu d’appréhension les émeus et autres kangourous se promener le long de la route. Je roule, je roule, je roule et la voiture tiens parfaitement la route. Je roule en moyenne à 100km/h poussant parfois jusqu’à 130 mais rarement. Le temps est pluvieux, l’eau dans l’aire ou je me suis arrété pour passé la nuit est glacée et c’est toute une aventure pour se laver. Mais, on arrète de faire sa chochotte et on serre les dents.

Une "Roadhouse" comme des dizaines d'autres

Je suis au ange quand soudain, j’arrive à Port Augusta je viens de faire quasiment 2500km traversant l’Australie du Nord au Sud. Maintenant, je suis plus qu’à 700km de m destination, je prend direction du soleil levant et continue ma route vers ma destinée. En chemin, je prend un autostoppeur qui me rappelle quand moi aussi je faisais du pouce le long de route déserte. Je le dépose un peu plus loin et continue ma route. Rouler toujours rouler, ça fait quoi, 4 jours, 5 je sais plus. Je commence à perdre la notion du temps. Ce qui compte maintenant, c’est moi, la voiture et les paysages qui défilent. Je m’arrète seulement pour dormir et faire de l’essence. Je me sens bien, je me sens libre et …

Tout cela s’arrète brusquement quand j’atteins finalement ma destination : Mildura ! Oui, je viens de parcourir pas loin de 3300km pour retrouver le Mildura Internationale Backpacker et surtout son incroyable propriétaire John. Des plans ? Rester ici et faire le maximum d’argent. Objectif quitter l’Australie avec plus de 10 000$ en poche. Mais avant d’accomplir ça, je vais prendre une douche bien chaude. Lorsque l’eau brulante ruissèle le long de mon corps, je me sens différent (certainement plus propre en effet), l’eau emporte avec elle les visions d’espaces infinis et ce rêve éveillé que fut ce Roadtrip. Lorsque je déplace mon corps grassouillet hors de cette univers aqueux, je reviens aux réalités.

Je passe du paradis à l’enfer … L’enfer du travail ! On est mi-juillet et ça fait 10 mois que j’ai pas travaillé. Mais cela, je vous le raconterai dans la suite du voyage à travers mes yeux.

@ bientôt sur les routes du monde

Jérémy

PS : je voulais mettre d’autres photos mais impossible de les uploader donc ça attendra 😉

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Article rédigé par Jérémy